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Interest Rates

Politique monétaire américaine : stabilité des prix ou plein-emploi ?

La Réserve fédérale américaine (Fed) semble avoir revu ses priorités dans le cadre de son double mandat, qui consiste à trouver le juste équilibre entre plein-emploi et stabilité des prix : en réduisant son principal taux d’intérêt de 0,25 % en septembre, pour la première fois en neuf mois, elle semble désormais faire abstraction du rebond de l’inflation et axer ses efforts sur l’emploi.

 

En dépit des premiers signes d’une inflation en hausse, cette décision fait suite à la publication de chiffres décevants en matière d’emploi, en plus de la crainte de voir les entreprises stopper les embauches dans un contexte commercial chahuté par la nouvelle politique de droits de douane.

 

« Dorénavant, la Fed pourrait être plus attentive au niveau du marché de l’emploi qu’à celui de l’inflation », analyse Tom Hollenberg, gérant de portefeuille obligataire chez Capital Group. « Aussi, en indiquant que, d’après elle, l’inflation causée par les droits de douane resterait sans doute ponctuelle, la Fed ouvre la voie à une baisse des taux aujourd’hui, suivie d’autres en 2026. »

 

« Qu’on s’en réjouisse ou non, un nouveau cycle de détente monétaire vient de commencer, et pourrait se traduire par au moins 50 ou 75 pb de baisses. Dans cette approche, le grand changement, c’est que l’inflation est devenue secondaire pour la Fed. »

Le double mandat de la Fed, un exercice d’équilibriste

Sources : Capital Group, LSEG, Bureau of Economic Analysis, Bureau of Labor Statistics, Réserve fédérale américaine (Fed). Inflation : évolution en glissement annuel de l’indice des dépenses de consommation des ménages, hors énergie et alimentation (core PCE). Objectif médian de plein-emploi à long terme de la Fed au 18 juin 2025, issu des prévisions économiques du Federal Open Market Committee (FOMC). Dernier chiffre disponible du Core PCE en juillet 2025 (donnée du 11 septembre 2025). Dernier chiffre disponible du taux de chômage en août 2025 (donnée du 11 septembre 2025).

La décision de la Fed survient dans un contexte de difficultés économiques, mais aussi de craintes renouvelées quant à son indépendance : depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump implore Jerome Powell d’abaisser les taux directeurs. D’après les premières estimations pour le mois d’août, l’inflation américaine pourrait ressortir à 2,9 % en glissement annuel – au plus haut depuis février. En parallèle, les embauches sont au point mort, avec seulement 22 000 emplois créés aux États-Unis. Le taux de chômage est ainsi remonté de son plus bas historique de 3,4 % en avril 2023 à plus de 4,3 % aujourd’hui.

 

Les perspectives économiques des États-Unis se dégradent

 

Malgré la menace d’une récession causée par l’augmentation des droits de douane, l’économie américaine a bien résisté depuis le début de l’année, avec une croissance du PIB de 3,3 % au deuxième trimestre. Mais les signes de faiblesses se multiplient.

 

D’après Jared Franz, économiste chez Capital Group, « l’économie américaine entre dans un mini-cycle de ralentissement. La stagnation des embauches concernera sans doute de nombreux secteurs, mais il est peu probable qu’elle fasse progresser le chômage à des niveaux élevés, comme en cas de récession. »

 

L’importance accordée par la Fed à l’emploi est compréhensible, puisque les dépenses des ménages représentent deux tiers du PIB américain. Et ces derniers temps, la croissance a été portée par les investissements significatifs dans l’intelligence artificielle (IA).

 

Soulignons aussi que le durcissement de la politique d’immigration des États-Unis s’est traduit par une réduction du nombre global de travailleurs sur le marché américain, contribuant mécaniquement à une relative stabilité du chômage malgré la forte baisse des embauches.

 

Pour en revenir aux taux directeurs de la Fed, ils s’établissent désormais dans une fourchette comprise entre 4 % et 4,25 %, un niveau qui affectera les taux d’intérêt de nombreuses formes d’emprunt, dont les instruments financiers de court terme, les bons du Trésor, les crédits immobiliers ou encore les cartes de crédit.

Des taux d’intérêt américains moins élevés, un soutien pour la croissance ?

Sources : Capital Group, Bloomberg Index Services Ltd., Réserve fédérale américaine. Taux cible de la Fed : haut de la fourchette cible du taux au jour le jour du Federal Open Market Committee (FOMC) du marché monétaire américain. Projections Bloomberg basées sur les prix des contrats futures mensuels sur les Fed Funds. Au 17 septembre 2025.

Les baisses des taux de la Fed pourraient offrir un tremplin au marché boursier américain

 

Après un épisode de volatilité engendré il y a quelques mois par l’actualité liée à la nouvelle politique des droits de douane, l’indice S&P 500 a atteint plusieurs sommets, soutenu principalement par les bénéfices des entreprises ainsi que par l’engouement des investisseurs pour l’IA. Mais les gains ont été inégaux, les secteurs de la santé et de l’industrie se retrouvant distancés par les géants technologiques, et plus particulièrement par les valeurs liées à l’IA.

 

Comme le graphique ci-dessous l’illustre, les marchés actions et obligations ont tendance à afficher de solides performances quand les taux directeurs sont orientés à la baisse et qu’il n’y a pas de récession. Le S&P 500 a ainsi progressé en moyenne d’un peu moins de 28 % au cours de trois cycles d’assouplissement monétaire hors récession survenus depuis 1984, tandis que le marché obligataire américain a enregistré une hausse de près de 17 % en rythme annualisé. En revanche, les instruments financiers de court terme se sont retrouvés à la traîne.

Quand les taux de la Fed baissent, les marchés actions et obligations ont tendance à progresser

Sources : Capital Group, Bloomberg Index Services Ltd., Morningstar, Standard & Poor’s. Rendement total annualisé observé sur chaque cycle d’assouplissement monétaire de la Fed, c’est-à-dire à partir du moment où les taux directeurs ont atteint un point haut et jusqu’au moment où ils ont atteint un point bas. Cycles d’assouplissement étudiés : août 1984-août 1986 (hors récession), mai 1989-septembre 1992 (récession), février 1995-janvier 1996 (hors récession), mars 1997-novembre 1998 (hors récession), mai 2000-juin 2003 (récession), juin 2006-décembre 2008 (récession), et décembre 2018-mars 2020 (récession). Indices : S&P 500 (marché actions américain), MSCI World ex USA Index (marchés actions internationaux), Bloomberg U.S. Aggregate Index (marché obligataire américain), taux moyen procuré par les bons du Trésor américain à 3 mois (instruments financiers de court terme). Au 31 décembre 2024.
 

Malgré tout, l’incertitude quant aux droits de douane et à leur impact sur les chaînes d’approvisionnement mondiales continue d’influencer les décisions des entreprises et pourrait éroder la confiance des marchés à moyen terme.

 

Comme l’explique Charles Ellwein, gérant de portefeuille actions chez Capital Group, « les clients des grandes entreprises américaines ont reporté leurs achats à cause des droits de douane. Le rythme inégal de leur entrée en vigueur, les volte-face de l'administration Trump et les poursuites judiciaires contestant leur légalité rendent la situation très compliquée. Les partenaires commerciaux des États-Unis veulent connaître l’impact des droits de douane sur leur économie, et chercheront des moyens de récupérer ces surcoûts si les droits de douane étaient finalement annulés. »

 

De l’intérêt de conserver un portefeuille équilibré

 

L’incertitude persistante autour des politiques commerciales, de l’inflation, de l’emploi ou encore de la croissance économique met en évidence à quel point il est important pour les investisseurs de conserver un portefeuille diversifié et équilibré pour faire face aux chocs boursiers.

 

« J’analyse avec beaucoup d’attention l’inflation et l’indépendance de la Fed, qui sont à mes yeux des enjeux cruciaux », explique Jody Jonsson, vice-présidente et gérante de portefeuille actions chez Capital Group. « Compte tenu des valorisations très élevées des actions américaines, un choc d’inflation ou une crise au sein de la Fed serait probablement mal accueilli par les investisseurs. »

 

Et Jody Jonsson de conclure : « Je demeure pleinement investie, mais il me paraît important de maintenir un équilibre entre sociétés de croissance et sociétés défensives au sein des portefeuilles que je gère. Si les sociétés défensives sont pour le moment en retrait, je pense qu’un moment viendra où les investisseurs seront rassurés d’en détenir dans leurs portefeuilles. »

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Tom Hollenberg est gérant de portefeuille obligataire et possède 20 ans d’expérience dans le secteur de l’investissement. En tant qu’analyste d’investissement obligataire, il est chargé de couvrir les taux d’intérêt et les options. Il est titulaire d’un MBA en finance de MIT et d’une licence de Boston College.

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Jared Franz est économiste chez Capital Group et possède 19 ans d’expérience dans le secteur de l’investissement. Il est titulaire d’un doctorat en économie d’University of Illinois à Chicago et d’une licence de mathématiques de Northwestern University.

Charles E. Ellwein

Charles Ellwein est gérant de portefeuille actions chez Capital Group et possède 27 ans d’expérience dans le secteur de l’investissement. Il est titulaire d’un MBA de Stanford et d’une licence en ingénierie électrique de Brown University.

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Jody Jonsson est vice chairperson de Capital Group, présidente de Capital Research and Management Company et gérante de portefeuille actions. Elle possède 38 ans d’expérience dans le secteur de l’investissement. Elle est titulaire d’un MBA de Stanford et d’une licence d'économie de Princeton.

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