Actions américaines
Il existe de nombreuses façons de décrire les perspectives de l’économie américaine et mondiale. Mais à mi-parcours de l’année 2025, un mot vient s’imposer dans le vocabulaire : incertitude.
Le manque de clarté entourant la politique commerciale américaine, avec la hausse des tarifs douaniers au cœur de la tempête, a provoqué un choc pour l’économie mondiale. Pour la première fois depuis 2022, le PIB américain a reculé au premier trimestre. Certaines entreprises ont cessé de publier leurs prévisions. Les dépenses en capital ont été reportées. Les volumes de fret ont chuté dans les principaux ports. Les embauches ont ralenti.
À mesure que l’incertitude politique s’accroît, les prévisions de croissance économique mondiale sont revues à la baisse. Des révisions à la baisse ont été publiées pour les États-Unis, l’Europe, le Japon et de nombreux marchés émergents, selon les derniers chiffres disponibles du Fonds monétaire international. Les récentes négociations commerciales entre les États-Unis, l’Europe et la Chine sont encourageantes, mais de nombreux efforts restent à déployer.
Une baisse généralisée des prévisions de croissance économique
Source : Fonds monétaire international, Perspectives de l’économie mondiale, avril 2025. Reflète les dernières prévisions du FMI, au 31 mai 2025. Le PIB réel est ajusté en fonction de l’inflation, ce qui permet d’obtenir une mesure plus précise de la croissance économique.
« Beaucoup d’entreprises ont décidé de marquer une pause, car elles ne savent pas quelles seront les règles dans une semaine, un mois ou un an », explique Darrell Spence, économiste chez Capital Group. « Même si certains tarifs douaniers sont finalement réduits ou supprimés, l’effet de cette pause aura des répercussions. La question de savoir si cela nous plongera dans une récession reste ouverte, mais le risque est considérablement accru. »
D’une certaine manière, l’incertitude est devenue un indicateur économique dont il faut tenir compte, au même titre que d’autres données concrètes telles que l’emploi, les dépenses de consommation et les investissements des entreprises », ajoute M. Spence. « Je pense que les prévisions économiques à l’heure actuelle sont avant tout des prévisions portant sur les politiques. Et cette tâche est difficile quand les politiques sont en mesure de changer aussi rapidement. »
La volatilité sur le marché s’est fortement accrue au cours du premier semestre, les États-Unis ayant imposé une série de nouveaux tarifs douaniers visant pratiquement tous leurs partenaires commerciaux, y compris le Canada, le Mexique et la Chine. Selon une formule désormais familière, cette nouvelle a ébranlé les marchés boursiers et obligataires, avant d’entraîner de puissants redressements lorsque les tarifs douaniers ont été réduits ou suspendus.
À la fin du mois de mai, les actions américaines (représentées par l’indice S&P 500) avaient récupéré presque toutes leurs pertes antérieures, les investisseurs se montrant plus favorables quant aux perspectives de révision des accords commerciaux.
« Nous avons probablement atteint un pic d’incertitude en avril », estime Jody Jonsson, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille d’actions chez Capital Group. C’est à ce moment-là qu’a été annoncée la plus importante série de tarifs douaniers, dans le cadre de ce que le président Donald Trump a qualifié de « Jour de la libération ». « Depuis, nous avons observé des progrès encourageants. Si nous parvenons à dissiper une partie de cette incertitude, les marchés pourraient connaître un parcours plus harmonieux durant la seconde moitié d’année. »
En prenant du recul et en observant la situation dans son ensemble, Mme Jonsson constate que le monde est clairement en train de changer d’une manière que nous n’avons pas vue depuis des décennies. Ce réalignement mondial (sur les plans politique, militaire et économique) est source de perturbations et le restera probablement jusqu’à l’émergence d’un nouvel ordre.
« Nous sommes au cœur d’une restructuration fondamentale de l’ordre géopolitique tel que nous le connaissons depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale », affirme-t-elle. « Le système mondial intégré sur lequel nous avons compté au cours des dernières décennies est en pleine mutation, et il pourrait prendre une forme très différente à l’avenir. »
L’équipe Night Watch « Ronde de nuit » de Capital Group, une équipe d’économistes, d’analystes politiques et de gestionnaires de portefeuille, cherche à comprendre ces changements à travers une analyse de scénarios. Plutôt que de faire des prédictions, ils identifient un éventail de résultats potentiels, puis les relient aux implications en matière d’investissement.
Dans leur analyse initiale, ils ont identifié quatre scénarios à grande échelle qui pourraient se concrétiser au cours des prochaines années, à mesure que le monde cherche un nouvel équilibre. Une guerre commerciale mondiale et la réorganisation des alliances politiques pourraient freiner la croissance économique mondiale, stimuler l’inflation et accroître le risque de récession. En revanche, des négociations commerciales rapides et fructueuses pourraient déclencher une reprise sur les marchés.
Un monde en transition : planification de scénarios pour l’avenir
Source : Capital Group. Les scénarios reflètent l’analyse de l’équipe Night Watch « Ronde de nuit » de Capital Group au mois d’avril 2025 et ne constituent pas une prévision des résultats futurs.
Beaucoup dépendra du résultat des négociations commerciales actuellement en cours. Mais compte tenu de leur complexité et du grand nombre de partenaires commerciaux concernés, il pourrait falloir beaucoup de temps pour régler tous les détails, estime Tom Cooney, conseiller en politique internationale chez Capital Group et ancien diplomate au sein du département d’État américain.
« Il a fallu de nombreuses années pour bâtir l’ordre mondial d’après-guerre, et il pourrait en falloir beaucoup plus avant qu’un nouvel ordre n’émerge », explique M. Cooney. « Les accords commerciaux, en particulier, prennent généralement plusieurs années à être négociés, je pense donc que nous avons encore un long chemin devant nous. »
Les responsables des grandes banques centrales mondiales (en particulier la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne) suivent de près l’évolution de la situation. La BCE a déjà amorcé une baisse de ses taux, et de nombreux investisseurs pensent que la Fed pourrait en faire autant, les tarifs douaniers menaçant la croissance économique. Cependant, la hausse des prix à la consommation rend cette décision difficile, étant donné qu’une baisse des taux pourrait raviver l’inflation.
Aux États-Unis, l’inflation est restée obstinément élevée ces derniers mois, oscillant entre 2,5 % et 3 % en rythme annualisé. Ce chiffre est supérieur à l’objectif de 2 % fixé par la Fed. Néanmoins, les investisseurs obligataires s’attendent à ce que la Fed procède à sa première baisse de taux de l’année en juillet, suivie de deux ou trois autres avant la fin de l’année.
La Réserve fédérale américaine devrait assouplir sa politique monétaire cet été.
Sources : Capital Group, Bloomberg Index Services Ltd., Réserve fédérale américaine. Le taux cible des fonds fédéraux reflète la limite supérieure de la fourchette cible du Federal Open Market Committee (FOMC) pour les prêts au jour le jour entre les banques américaines. Au 31 mai 2025.
« Bien que l’économie américaine présente certains signes de ralentissement, l’emploi reste solide, de sorte que la Fed ne devrait pas prendre de mesures trop rapides ou trop agressives », estime Chitrang Purani, gestionnaire de portefeuille de titres à revenu fixe.
« Tant que les marchés du travail ne se détériorent pas de manière significative, la Fed a de bonnes raisons de faire preuve de patience face à une inflation qui reste au-dessus de la cible », explique M. Purani. Il estime que le prix actuel du marché pour le taux des fonds fédéraux, qui devrait s’établir à environ 3,8 % d’ici la fin de l’année, contre environ 4,3 % aujourd’hui, est un niveau raisonnable compte tenu de l’équilibre des risques.
« Je m’attends à un ralentissement de la croissance américaine et mondiale face aux tarifs douaniers et à l’incertitude liée à la guerre commerciale », ajoute-t-il, « mais je pense qu’il est trop tôt pour parler de récession ».
Que faut-il faire pour que les États-Unis et le monde évitent une récession économique?
Certains signes indiquent déjà qu’elle ne se produira pas tout de suite. La plupart des données économiques que nous avons observées jusqu’à présent suggèrent que l’économie américaine connaîtra une expansion au deuxième trimestre, précise M. Spence. Une hausse de 6 % de l’indice S&P 500 en mai suggère également que les investisseurs ne s’attendent pas à un ralentissement immédiat induit par les tarifs douaniers.
« Si une guerre commerciale est le principal facteur pouvant déclencher une récession, il est évident que le fait d’atténuer ce conflit est une mesure utile », explique M. Spence. « Et la situation s’est apaisée au cours des dernières semaines. Mais pour lever toute incertitude, je pense qu’il faudrait une annonce officielle marquant la fin de la guerre commerciale. Autrement, il pourrait être difficile de convaincre les entreprises et les consommateurs d’aller de l’avant en toute confiance. »
L’indice S&P 500 est un indice pondéré en fonction de la capitalisation boursière, fondé sur les résultats d’environ 500 actions ordinaires largement répandues.
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